Réveil matinal sur ma douce chanson, petit-déjeuner sain et coloré et belle tenue soigneusement choisie. Tout cela parce que mes parents ont travaillé dur pour me voir heureuse et épanouie, parce que j’ai décidé de ne pas m’éteindre sans accomplir ma légende personnelle, et puis tout simplement parce que je veux laisser une trace dans les cœurs, âmes et la mémoire de cette planète terre.
Hier, Rosa Parks a réveillé la conscience de tout un peuple pour dire NON aux injustices, Frida Kahlo qui n’a pas lâché son pinceau pour dessiner le vécu d’une femme, Malala Yousafzai qui a crû aux droits de la femme dans un environnement qui ne lui offre même pas son droit à l’éducation… ou encore Fatema Mernissi, figure féministe marocaine à travers ses écrits jugés audacieux.
Hier encore, nos grands-mères ont fondé des familles de 11 enfants, pour lesquels elles ont investi leur temps, santé et énergie de quoi guider une équipe de football. Nos mères qui se donnent à fond pour prendre soin du foyer familial, nous garantir un lit confortable et propre, veiller à ce que l’on mange sainement et s’assurer que nous sommes en bonne santé, tout en s’activant jusqu’à la dernière minute de la journée.
Il ne s’agit pas uniquement de femmes, mais aussi d’hommes de valeur, qui veulent faire de leurs filles des femmes indépendantes et preneuses de décisions, capables de s’affirmer partout et d’exploiter amplement le potentiel intellectuel dont elles disposent pour surmonter les grands défis et marcher avec confiance.
Dans son chemin de marche vers la victoire, une femme se retrouve face à des personnes dépourvues de valeurs et qui n’ont rien compris au respect. Toute cette introduction pour parler de l’harcèlement sexuel, qui pourrit le quotidien de chaque fille, femme ou homme dans toutes les sociétés du monde, sans exceptions.
Mais rapprochons-nous plutôt de notre propre collectivité humaine et culturelle, dans laquelle nous subissons aux regards posés comme des affamés sur un kebab, aux expressions de mauvais tombeurs qui n’ont rien de plaisant et aux gestes de prédateurs manipulateurs qui se croient séducteurs et uniques.
Sortir pour aller à l’Université, pour rejoindre son travail ou même pour acheter du pain est synonyme de s’aventurer dans la jungle, et toute personne mesurée veut que ça s’arrête.
Sur mon compte Instagram, j’ai exprimé mon mécontentement face à ce phénomène qui ne fait que s’accroître, mais aussi se banaliser car on veut nous faire croire que quand une femme est belle, cela doit lui paraître « normal » qu’un écervelé lui fasse des remarques qui ne font plaisir qu’à son propre ego.
Le sujet s’étend vers une gravité qui dépasse les regards inassouvis et les formules bidons, pour porter atteinte physiquement à cette personne torturée moralement pendant longtemps.